Maryline nous invite au Pérou
Voyage au Pérou… Les bretons voyageurs
Explorateurs ingénieux, il n’est de secret pour personne, ou presque, que les Bretons s’intéressent au monde. A partir du 16ème siècle, de nombreux bretons, des chercheurs, des médecins, des historiens, des mathématiciens, des paléontologues sans oublier des marins, se tournent vers des contrées lointaines, là bas, de l’autre côté de l’Océan. L’Amérique du sud fascine ces explorateurs : le Venezuela, la Colombie, la Bolivie, le Brésil, le Pérou, le Paraguay furent des destinations de prédilection. De Pierre-Olivier Malherbe, qui fut le premier voyageur à avoir fait le tour du monde, à Amédée Frézier qui ramena la Fraise à Plougastel, les épopées de ces bretons ne manquent pas. Notons qu’à une époque plus rapprochée, notamment celle de l’après 2ème Guerre Mondiale, un grand nombre de Bretons, particulièrement du Centre Bretagne, ont émigré en Amérique du Nord. Mais c’est un autre chapitre…
Plus près de nous, le Musée de Bretagne à Rennes monte une exposition itinérante à travers les cinq départements bretons. Cette exposition, intitulée « Histoire et mémoire de la migration », sera inaugurée en 2013. Affaire à suivre…
« Une bretonne au Pérou » – Interview de Maryline Guillou :
– Bonjour à vous aussi ! Alors … Je m’appelle Maryline, et j’ai 22 ans. Actuellement je suis étudiante à l’Ecole Supérieure de Commerce à Brest. J’ai passé un bac STG, c’est-à-dire Sciences et Technologies de la Gestion, avec en option la comptabilité financière des entreprises. C’est donc en toute logique que je me suis orientée en prépa commerce. C’est d’ailleurs au cours de cette prépa que j’ai découvert l’importance des langues étrangères, notamment l’anglais l’espagnol ou l’allemand. Je pense que la maîtrise de ces langues est un véritable atout pour mon orientation, c’est-à-dire le commerce international.
– Vous êtes donc de Brest ?
– Non, je suis de Carhaix, où je vis chez mes parents à temps partiel. J’habite également dans un studio à Brest, pour mes études.
– Comme la plupart des étudiants, vous vous préoccupez de votre avenir professionnel je suppose, mais avez-vous déjà approché le milieu professionnel ?
– Dès mes 18 ans j’ai cherché du travail en agence d’Intérim. J’ai donc été responsable d’une déchetterie, où j’ai eu en charge la gestion du site. J’ai ensuite travaillé en usine, où j’ai découvert des conditions de travail assez difficiles. J’ai également eu une approche dans la grande distribution en tant qu’hôtesse de caisse. J’ai été également équipière dans un restaurant rapide.
– Finalement, même si vous êtes étudiante, on peut déjà dire que vous avez une certaine connaissance de la vie active et de ses contraintes !
– Je crois que oui. Mais ce qu’il y a d’important, c’est qu’à chacune de ces expériences, j’en ai tiré une expérience positive. Cela fait aussi partie de l’apprentissage.
– Maintenant Marilyne, voyageons un peu. Vous-vous intéressez tout particulièrement au Pérou. Mais pourquoi le Pérou ?
– En fait, nous devons choisir au sein de l’école un parcours en langue étrangère et effectuer un semestre universitaire à l’étranger. J’ai choisi l’anglais l’année dernière. Je suis donc partie en 2011 en Angleterre comme fille au pair. Mais je veux vraiment mettre l’accent sur les langues étrangères, car j’ai la volonté de vouloir travailler à l’international. J’ai donc choisi l’espagnol la seconde année. Je me suis aussi tournée vers l’espagnol car je souhaite découvrir une autre culture. Je pourrais m’intéresser à l’Espagne, mais j’ai vraiment le désir de me confronter à une toute autre culture que celle de l’Europe.
– D’accord, mais il y a d’autres pays que le Pérou où l’on parle espagnol, surtout en Amérique Latine !
– En effet, mais à Lima, la capitale péruvienne, se trouve une école de commerce internationale, fréquentée par des étudiants du monde entier, ce qui motive mon choix. Il s’agit de l’ESAN (Escuela de Administracion de Negocios para Graduados), une école partenaire de l’Ecole Supérieure de Commerce de Brest. Cette école au Pérou, est l’équivalent de HEC en France.
– Il s’agit donc d’une grande école !
– Oui tout à fait. L’école est spécialisée dans la formation des dirigeants, et a pour vertu entre autre d’aiguiser le sens critique des relations commerciales internationales. J’ai donc vraiment trouvé l’école qui correspond à mes ambitions.
– Mais aujourd’hui, êtes-vous déjà allée au Pérou ?
– Je suis partie plusieurs mois déjà, et j’ai intégré l’ESAN, cette fameuse école à Lima. J’ai donc découvert un pays fabuleux, tant par sa culture, que par l’accueil des gens, ou la beauté des paysages, ou encore les ouvertures professionnelles là bas… J’ai trouvé intéressant de vivre ce semestre au Pérou à l’ESAN, un semestre que j’aurai aussi pu faire à Brest.
– Que vous a apporté cette expérience ? Que ce soit dans votre cursus, mais également humainement ?
– Tout d’abord, je vais vous parler de l’ESAN. J’ai vraiment pu bénéficier d’échanges privilégiés avec des étudiants venus du monde entier : américains, péruviens bien entendu, européens… J’étais tout à fait immergée dans ce pays. J’ai enrichi énormément mon vocabulaire, et appris des tournures linguistiques techniques. Ce séjour m’a permis globalement de découvrir d’autres points de vue que les positions européennes. Au sein même de l’école, j’ai pu aborder des méthodes d’apprentissage tout autre que l’apprentissage français. Nous avons étudié des cas concrets d’entreprises non plus françaises, mais du pays d’accueil, le Pérou. Ce fut vraiment très enrichissant.
–Aujourd’hui je crois que vous avez pour projet de retourner au Pérou. Pouvez-vous nous en dire davantage ?
– Tout d’abord, je voudrai continuer mon apprentissage à l’ESAN. J’ai d’ailleurs déjà choisi mes cours. Je vais me spécialiser dans le marketing. Je pense m’orienter vers l’encadrement de projet, mais je n’ai pas vraiment pour l’instant de secteur de prédilection. Je suis de nature curieuse et m’adapte vite, je verrai les opportunités qui s’offriront à moi.
– Donc si j’ai bien compris, vous êtes, je crois, en recherche d’une structure qui pourrait vous accueillir pour un stage ou un emploi ?
– Tout à fait. Comme je vous le disais, je suis de nature curieuse, et je souhaite rencontrer des personnes qui ont une expérience professionnelle dans le commerce. Ces rencontres permettent d’apprendre beaucoup, et rapidement. L’expérience des autres est un accélérateur, un vrai catalyseur en matière de formation ! Même si cela ne dispense pas de sa propre expérience bien entendu.
– Que demandez-vous aux personnes susceptibles de vous accueillir dans le monde de l’entreprise ?
– D’abord peut-être de la patience, car même si je comprends parfaitement l’espagnol, et le parle couramment, il me manque peut-être quelques termes techniques, justement inhérents au milieu de l’entreprise. Accueillir un étranger est une démarche particulière. Je crois qu’il faut aimer faire découvrir, aimer partager. Peut-être même avoir une vertu de coach !
– Avez-vous d’autres besoins pour mener à bien votre projet au Pérou ?
– Je cherche toujours à construire des liens permettant une ouverture sociale, comme par exemple rencontrer sur place des gens de nationalités différentes. Je suis actuellement à la recherche d’un logement, et j’aimerai trouver une collocation, avec d’autres étudiants de tout horizon.
– Voilà à présent la question que nous posons à toutes les personnes que nous interviewons : que peut vous apporter BreizhWorld ?
– BreizhWorld correspond en fait à mon profil : je suis bretonne et me suis tournée vers l’international. Tout le monde sait que l’on trouve des bretons aux 4 coins du monde, et BreizhWorld est ouvert à cette dimension internationale. D’autre part, BreizhWorld fait partie des jeunes entreprises, et pourquoi pas imaginer que mon périple soit partagé sur ce site ! Cela pourrait donner envie aux jeunes bretons, ou aux jeunes entreprises de se lancer dans une aventure, et moi d’apporter à mon tour mon aide.
– Etant donné déjà votre riche expérience, souhaitez-vous passer un message particulier aux internautes ?
– Je dirai qu’il faut toujours suivre ses rêves, ses ambitions, même si elles paraissent juste impossibles. Il faut savoir que je viens d’une famille d’agriculteurs. On constate que la plupart des entrepreneurs, qu’il s’agisse de créateurs ou de repreneurs, sont issus de familles souvent liées à la direction d’entreprises. Je voudrai montrer notamment aux enfants d’agriculteurs qu’il est possible de sortir de son milieu social, de voyager, de vivre d’autres choses. Je tiens aussi à remercier toutes les personnes qui m’ont tendu la main quand j’ai eu besoin d’aide, tous les professionnels qui m’ont aidée et conseillée. »
Si vous avez des contacts, des tuyaux, ou envie d’échanger avec Maryline quant à son projet, contactez-nous à cette adresse : contact@breizhworld.com.
BreizhWorld continuera de suivre le périple de Maryline au Pérou, nous vous donnerons des nouvelles très bientôt !
Me encanto la forma como presenta las cosas. Un abrazo Maryline