L’ouvrage « Territoires et numérique » offert en pdf.
Au moment où tout le monte attends de connaître la feuille de route gouvernementale en matière de politique numérique, dernièrement confirmée au rang d’investissement d’avenir alors que beaucoup d’entre nous espèrent une feuille de route créative de vraies plus-values sociales, environnementales, économiques et numérique, plus riches donc que les offres triple-play du DSL.
Dans une époque où plus que jamais la distribution des services publics doit concilier efficacité, égalité et économies ; il est plus que temps de réunir nos efforts pour participer à l’invention d’une nouvelle politique publique numérique. C’était fort modestement l’une des ambitions de l’ouvrage Territoires et Numérique, les clés d’une nouvelle croissance paru cet été. L’ouvrage a d’ailleurs fort correctement marché. Assez en tout cas pour me donner les moyens désormais, frais de production remboursés, de l’offrir dans sa version pdf.
Donc s’il pouvait inspirer quelques idées, plutôt que de le laisser hors de portée, la version pdf est désormais à votre disposition sur www.jpjambes.com
De ce travail, je tire quelques convictions qui me poussent à souhaiter sa diffusion la plus large possible.
A quand la fin du paradoxe du THD ?
La première observation est ce que je nomme le paradoxe du THD. Tout le monde en parle, tout le monde affirme sa dimension stratégique… et tout le monde attend que d’autres lancent le chantier.
L’état Sarkozy attendait les grands opérateurs et a oublié l’aménagement numérique ; L’état Hollande nous fait attendre sa feuille de route ;
Les collectivités attendent que l’Etat prenne une position ; Les opérateurs d’opérateurs, délégataires, attendent de pouvoir sécuriser autant que possible leurs business plan ; Certains grands opérateurs renoncent comme Free ; Seuls Orange France Telecom et, dans une moindre mesure, SFR avancent dans les zones les plus denses.
A ce rythme il faudra bien plus que 2020 – 2025 pour déployer les réseaux de nouvelle génération partout…
Et pendant ce temps, le reste du monde ne va-t-il pas inventer les technologies, les matériels, l’économie et les applications de demain ? Comment retrouver le sens du mouvement ?
Pour peser dans le rapport de force tant avec l’état et les opérateurs, n’est-il pas désormais nécessaire que ceux qui ont commencé à déployer des réseaux type RIP unissent aussi leurs moyens et leurs compétences dans un « véhicule commun services »? Et pas seulement pour se mettre d’accord sur un référentiel technique ! En complément, je suis persuadé que si 10 à 20 RIP s’associaient, via ce véhicule commun, autour d’un premier projet partagé de services publics 2.0 de proximité, il leur serait possible de donner le signal et l’impulsion qui manque.
La maturité numérique des collectivités dépend ainsi, pour moi, de leurs capacités à s’associer autour d’un projet de services publics déclinés à la fois dans les territoires et en ligne. Je suis d’ailleurs surpris de voir qu’aucune association de collectivités n’essaie pas de réunir leurs adhérents pour avancer vraiment, par-delà les conférences, sans plus attendre un message divin.
Il n’est bien sûr pas trop tard, au contraire. J’essaie ainsi de montrer dans ce bouquin à quel point cette confédération numérique serait un investissement public générateur de meilleurs services rendus, d’efficience budgétaire, de création d’emplois privés et de ressources territoriales pour tous.
J’espère que cet ouvrage parviendra à vous en convaincre. Bonne lecture et merci de vos critiques.
Source : Numericuss.com – Le 18 janvier 2013