GDF-Suez refuse un chèque… en breton
Luce Loyant, future nonagénaire de Lanester a toujours rédigé ses chèques en breton. Le 4 juillet dernier, elle recevait un courrier de GDF-Suez la prévenant du non-encaissement de son chèque libellé en breton car « la somme en lettres [était] invalide ». Plusieurs jours après, le fournisseur d’énergie haussait le ton, menaçant d’interrompre la fourniture d’énergie.
Pour Luce Loyant c’est l’incompréhension : depuis toujours elle a rédigé ses chèques en breton sur un chéquier du CMB lui-même rédigé en breton.
Malgré ses futurs 90 ans, Luce Loyant ne compte pas céder, consciente d’être dans ses droits. La convention de Genève de 1931 autorise effectivement l’écriture de chèques en langue régionale.
Deux associations bretonnes, Emglev Bro an Oriant, association bretonnante de Lorient et le collectif Ai’ta !, luttant pour la préservation langue bretonne, ont décidé d’apporter leur soutien à Luce Loyant et l’ont même aidé à écrire une lettre à GDF-Suez et à de nombreux élus bretons.